collection exposition jardin collection
RechercherStatistiques
Date de création : 07.07.2012
Dernière mise à jour :
07.07.2012
1 articles
A Cernoy-en-Berry , existe un petit jardin surprenant . Bien caché au pied de l'église , il se devine . Mais pour l'approcher il faut entrer par le portail d'une grande maison dite " la maison de la place aux volets verts " ou " La Plaisance " .
En 2009 lors de la brocante du village , nous avons organisé une exposition du peintre Claude Gordet ( qui a remporté un grand succès ) dans une partie de notre longère . Les premiers visiteurs nous ont demandé la permission de visiter notre jardin et à notre surprise tous les autres ont suivi . Depuis , chaque année , nous organisions une expo avec des artistes différents ; 200 à 300 personnes à chaque fois , se sont ainsi promenées dans ce jardin que nous aimons et entretenons avec plaisir . Cette année, nous n'avons pas d'exposition à proposer car notre coeur n'y était pas pour des raisons personnelles mais je proposerai ma brocante et nous ouvrirons notre jardin le 23 juin gratuitement .
Mais avant tout propos , racontons Cernoy , ce joli petit village des " bérouettes " . Pourquoi "des bérouettes " ? parce qu'on raconte la légende qui suit :
Au début du siècle dernier , un omnibus à chevaux reliait Cernoy à Chatillon - sur - Loire ; la première chose que voyait le cocher , un gai luron , était les bérouettes des laveuses en plein commérages au lavoir . Pour les faire enrager , il comptait les bérouettes et se moquait de ces bavardes . Un jour , la grande Clémence jura qu'au prochain passage du cocher , il prendrait un bain . Deux jours après , re-voilà le cocher toujours moqueur ; Clémence l'attira dans le lavoir et toutes les laveuses l'ont mis dans l'eau . Il remonta dans sa " berrichonne " , la culotte collée aux fesses et s'en sauva . D'où la légende des bérouettes . La confrérie des bérouettes de Cernoy perpétue cette tradition .
Certaines maisons rappellent cette légende en exposant l'été des brouettes fleuries . . Sur le toit de notre longère , une girouette en forme de bérouette rappelle cette légende .
Depuis 6 ans nous aménageons notre jardin à notre goût ainsi que la longère qui nous sert de dépendance . Une collection de vieux outils chinés au fil des brocantes semble avoir toujours été là dans l 'écurie . Nous trouvons encore un nouvel outil de temps en temps mais la collection n'est pas si grande , on peut encore " brocanter ", ce que nous faisons avec plaisir presque chaque week-end .
La maison des " cocottes " fut agrandie ce printemps pour le bonheur des quatre Brahma perdrix naines qui grattent un nouveau petit territoire . Notre superbe coq , toujours un peu crête en l air , surveille ses femmes majestueusement et traîne toujours lorsque j'arrive le matin ; les quatre louloutes ont déjà picoré ce que je leur donne quand il daigne y goûter . Elles me remercient par 1 ou 2 oeufs quotidiens , petits mais ce sont les nôtres !!! il nous semble que le goût en est meilleur .
Au fond de ce jardin , la cabane d'Arthur se mire dans l'eau du double bassin . A notre arrivée en 2006 , à la place de ce bassin se tenait une piscine fort détériorée . Mon époux , qui adore les bassins , l' a enlevée et a creusé , creusé.. parfois aidé par Jean-Pierre ,Roland, Robert , et nous avons obtenu ce petit coin de paradis . Dans ces 17 milles litres d'eau en circuit fermé , s'ébattent nos filles - des carpes Koï - dont certaines atteignent 40 cm ; elles son,t magnifiques , blanches , orange , mordorées et adorent s'ébrouer sous les petites cascades . Elles viennent au bout de nos doigts pour attraper des morceaux de pain .
L'hiver , nous rangeons nos modestes décors de jardin - et il y en a beaucoup - et à chaque printemps nous les ressortons en les changeant de place .
Les tâches du jardin sont bien partagées : je me charge des gratter les massifs et de les entretenir , mon époux tond la pelouse et fabrique les décors en bois qui servent de tuteurs ou autres . Mais tous les deux nous aimons ce jardin et nous en faisons le tour plusieurs fois par jour .
Ce jardin n'a rien d'exceptionnel , mais c'est un petit coin de paradis , veillé par la girouette de l'église " la trompette de Jericho " et rythmé par les cloches . Entouré par le jardin de Ginette ( d'où nous nous faisons " coucou" dès que nous nous voyons ) , celui d'Elisabeth , et par le verger communal , il s'épanouit ; pas de plantes extraordinaires , pas de potager mais des petits coins bercés par le bruit de l'eau .